| ÉPOUSTOUFLER, verbe trans. Fam. Jeter quelqu'un dans un grand étonnement à en faire perdre haleine. Son numéro m'a époustouflé. (Quasi-)synon. ébahir, stupéfier.Utrillo les époustouflait [des peintres] par ses sorties (Carco, De Montmartre au Quartier latin,1927, p. 93).♦ Au part. passé. De cet hymen si tôt bâclé Je suis encor époustouflé! (Meilhac, Halévy, Gde duch. Gérolstein,1867, IV, 1, p. 293).Je reçus un mot époustouflé de Calmette (L. Daudet, Entre-deux-guerres,1915, p. 198). − Emploi pronom., rare. S'étonner extrêmement, au plus haut point. Ne vous époustouflez pas! Vous en verrez bien d'autres ici (Richepin, Flamboche,1895, p. 46). Prononc. : [epustufle], (j')époustoufle [epustufl̥]. Étymol. et Hist. 1. 1867 trans. (Meilhac, Halévy, loc. cit.).; 2. 1915 adj. époustouflant (Benjamin, Gaspard, p. 148). Mot d'orig. incertaine, attesté surtout sous des formes du type époustifler dans les dial. de l'Ouest (cf. FEW t. 9, p. 556b); peut-être dér. de l'a. fr. soi espousser « perdre haleine » (xiies. ds T.-L.), v. aussi poussif. La finale -tifler a prob. été remplacée par -toufler sous l'influence de mots comme emmitoufler*. Fréq. abs. littér. : 2. |