Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ÉPIQUE, adj. et subst.
I.− Emploi adj. Qui concerne l'épopée.
A.− [En parlant de pers.]
1. Qui est naturellement porté à composer des épopées ou à adopter le ton de l'épopée. Tous ces rois, tous ces conteurs épiques, Nés pour chanter les chocs des glaives et des piques (Banville, Cariat.,1842, p. 26):
1. ... on dirait que nous nous imaginions ce poète épique [Homère] et ce général [Hannibal] aussi éloignés de nous qu'un animal vu dans un jardin zoologique. Proust, Guermantes 2,1921, p. 417.
2. Qui appartient à l'épopée. Les personnages épiques doivent être regardés presque tous comme des créations du poëte (Chateaubr., Martyrs,t. 1, 1810, p. 79).
Au fig. Qui par son caractère extraordinaire pourrait appartenir à l'épopée. Ah! ce Devosge, quel pleutre redondant, quelle ganache épique! (Huysmans, Oblat,t. 1, 1903, p. 292).
B.− [En parlant de choses]
1. Propre à l'épopée; caractéristique de l'épopée. Genre, forme, style épique. Les temps primitifs sont lyriques, les temps antiques sont épiques, les temps modernes sont dramatiques (Hugo, Cromw.,1827, p. 15).
Emploi subst. masc. avec valeur de neutre. Caractère de ce qui appartient à l'épopée :
2. Jamais un pinceau n'a plus furieusement roulé et déroulé des monceaux de chair, noué et dénoué des grappes de corps, berné de la graisse et des tripes. Le grotesque se perd dans l'épique. Goncourt, Journal,1860, p. 809.
Spéc., LING. Allongement épique. [On appelle en grec] allongement épique ,,la décomposition d'une voyelle longue en voyelle double dans des cas où la voyelle longue est interprétée comme le produit d'une contraction`` (Mar.Lex.1933, p. 21).
2. Au fig. Qui mériterait de figurer dans une épopée; d'où iron. et fam., extraordinaire, mémorable. Ce fut épique! Un gueuleton épique (Flaub., Corresp.,1864, p. 144).Les luttes épiques qui suivirent l'abolition des lois mercantiles (Guèvremont, Survenant,1945, p. 278).Je sais un autre couple d'évadés dont l'odyssée s'acheva sur une frayeur épique (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 239).
II.− Emploi subst. masc. Poète que l'on classe parmi les auteurs d'épopées :
3. ... dans un temps où la poésie... se complaît ... dans l'ode et dans l'élégie, et se borne volontiers, chez les épiques, à des études ou fragments d'épopée? France, Vie littér.,1890, p. 36.
Prononc. et Orth. : [epik]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin xvies. début xviies. Poëmes épiques (D'Aubigné, Lettres touchant quelques poincts de diverses sciences, éd. E. Réaume et F. de Caussade, Œuvres, t. 1, chap. VI, XI, p. 462). Empr. au lat. class. epicus, du gr. ε ̓ π ι κ ο ́ ς « qui concerne l'épopée, qui relève de l'épopée ». Fréq. abs. littér. : 467. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 991, b) 571; xxes. : a) 551, b) 502.
DÉR.
Épiquement, adv.D'une façon propre à l'épopée. Des tragédies où l'on retrouve quelque chose de l'élévation de Corneille, de l'élégance de Racine, du mouvement, de l'intérêt de Voltaire; où les situations soient amenées avec plus d'art que dans un opéra; où le style ne soit pas tantôt épiquement boursoufflé, et tantôt bourgeoisement familier (Jouy, Hermite,t. 1, 1811, p. 325). [epikmɑ ̃]. Aucune trancr. ds les dict. 1reattest. 1811 id.; de épique, suff. -(e)ment2*. Fréq. abs. littér. : 1.