| ÉPATANT, ANTE, adj. Familier A.− [En parlant de qqn ou de qqc.] Qui provoque l'étonnement; qui suscite l'admiration. Avoir un chic épatant. Bartienne, un manteau comme ça, en astrakan, hein, quand on sera riche? Tu serais épatante là-dedans (Colette, Music-Hall,1913, p. 140).Laurent. − Mon vieux, c'est une riposte épatante. Justin. − Je te crois qu'elle est épatante. Il avait l'air assommé (Duhamel, Terre promise,1934, p. 149): 1. Je ne veux plus que te dire un mot sur Verhaeren, dont j'ai acheté la troisième série des Poèmes. C'est épatant! Quel type!
Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1905, p. 73. − Péj. Lu des vers de Dubus (...) Ce n'est pas mal, mais pour être si vieux jeu, si épatant, si fastidieusement peu naturel! (Renard, Journal,1889, p. 47). B.− [En parlant de qqc.] Qui procure une grande satisfaction. Un voyage, un temps épatant(s); une fête épatante. N'est-ce pas que c'est épatant d'avoir une nombreuse famille (Apoll., Tirésias,1918, II, 3, p. 904): 2. Si vous avez besoin de tapis, de phonographes, de fauteuils de cuir, de tableaux anciens, d'appareils de chauffage ou de voitures d'occasion, j'ai des adresses épatantes.
Achard, Jean de la Lune,1929, I, 2, p. 6. Prononc. : [epatɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Fréq. abs. littér. : 308. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4, b) 119; xxes. : a) 890, b) 706. DÉR. Épatamment, adv.,fam. De façon épatante. Ça a marché épatamment (Queneau, Pierrot,1942, p. 196).Les tranchées étaient soigneusement défilées, les postes de mitrailleuses épatamment camouflés, les champs de tir bien dégagés (Cendrars, Homme foudr.,1945, p. 20).− [epatamɑ
̃]. − 1reattest. 1866 (R. Delorme ds Tintamarre, 28 janv. ds Delvau, p. 162); de épatant, suff. -ment2*. − Fréq. abs. littér. : 4. BBG. − Dub. Dér. 1962, p. 55 (s.v. épatamment). − Duch. Beauté 1960, pp. 140-141. − Sain. Lang. par. 1920, p. 49, 115, 454, 477. |