| ÉMÉRILLON1,(ÉMERILLON, ÉMÉRILLON) subst. masc. Petit rapace diurne du genre des faucons, que l'on dressait autrefois pour la chasse. Les faucons et les émérillons s'ennuient sur le poing des écuyers (Quinet, Ahasverus,1833, 1rejournée, p. 104).− P. comp. [En parlant d'une pers.] Vingt-trois ans. Figure violente de santé, cheveux noirs, œil d'émérillon, maigre et chétif (Balzac,
Œuvres div.,t. 3, 1850, p. 118).Cf. émerilloner (s'), émerillonné : « Allons, tète-moi ce petit-lait; deux ou trois gorgées encore, et tu seras vif comme un émerillon qu'on décapuchonne. » Le généreux breuvage agit bientôt sur le spadassin, ...
Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 414. Prononc. et Orth. : [emʀijɔ
̃] ou [εmʀijɔ
̃]. Passy 1914 n'indique pas la prononc. en [ε] ouvert comme pour émeri*. Le mot est admis ds Ac. 1694 et 1718 qui écrivent encore esmerillon. Noter que Ac. 1694 consacre à emerillon une vedette de renvoi à esmerillon. Admis ds Ac. 1740 sous la graph. émérillon, ds Ac. 1762-1932 sous la forme mod. La graph. émérillon est également celle de Fér. 1768, Land. 1834, Gattel 1841, Besch. 1845 qui souligne cependant : ,,prononcer [emeʀijɔ
̃]``. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 esmerillon ornith. (B. de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 7826); 2. début du xvies. « pièce d'artillerie légère » (J. d'Auton, Chronique, t. 3, part. 6, ch. 8 ds Gay); 3. 1680 « crochet rivé par une petite tige dans une bague, de façon à pouvoir y tourner librement » (Rich.). Dér. de l'a. fr. esmeril, au sens 1 (ca 1200 ds T.-L.); suff. dimin. -on*; esmeril vient de l'a. b. frq. *smiril, de même sens, cf. l'a. h. all. smiril (Graff t. 6, col. 834; FEW t. 17, p. 157b). Fréq. abs. littér. : 14. |