| ÉDICTER, verbe trans. A.− Publier, prescrire sous forme d'édit* ou d'arrêté*. Édicter des règles, un règlement. (Quasi-)synon. décréter.Les municipalités ont édicté, en France, aux compagnies gazières des stipulations pour éviter les contestations des abonnés (Quéret, Industr. gaz,1923, p. 232).Des peines édictées par le code de justice militaire (J.O., Loi rel. recrut. armée, 1928, art. 57, p. 3818).L'ordonnance du 17 août 1945 (...) édicte l'incompatibilité entre les mandats électifs et la qualité de militaire de carrière en activité de service (Vedel, Dr. constit.,1949, p. 399): ♦ Emploi abs. Outre l'empereur [romain], nombre de magistrats ont le pouvoir d'édicter (Archéol. chrét.1921). B.− P. ext. Faire connaître (ses volontés) de façon péremptoire. Hubert parlait d'abondance; sans doute édictait-il des ordres (Mauriac, Nœud vip.,1932, p. 218): ... la règle que j'avais imposée à Saint-Loup de ne me venir voir que sur un appel de moi, je l'édictai aussi stricte pour n'importe laquelle des personnes...
Proust, Sodome et Gomorrhe,1922, p. 1022. Rem. On rencontre ds la docum. qq. attest. de édicter construit avec une prop. complétive. Il [un règlement] édicte que la logette, accolée à l'église, sera bâtie en pierre (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 168). Prononc. et Orth. : [edikte], (j')édicte [edikt]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1399 editer (Ord. VIII, 338, art. 18 ds Gdf. Compl. : Que il soit edité et publié); 1619 edicter (Cout. de Hainaut, § XLVIII ds Nouv. Cout. gén., II, p. 81b). Dér. savant du rad. du supin edictum du lat. class. edicere pour servir de verbe à édit*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 57. |