| ÉCONOMISME, subst. masc. A.− Vieilli. Synon. de économie politique ou science des économistes(cf. Fourier, Nouv. monde industr., 1830, p. 24). B.− Théorie selon laquelle les événements et transformations historiques sont dus essentiellement à l'économie et à l'évolution de sa technique : 1. L'économisme transcendé. L'idée d'une telle rénovation chrétienne du temporel s'oppose à la conception économiste du devenir social et de l'économie elle-même, conception selon laquelle c'est dans la seule transformation de la technique économique que consisteraient essentiellement les grandes transformations de l'histoire.
Maritain, Humanisme intégral,1936, p. 227. − HIST. Priorité donnée, par un mouvement interne au parti social démocrate russe, à la lutte sur le terrain économique, par opposition au marxisme révolutionnaire : 2. S'il [Lénine] défend avec tant d'énergie la thèse d'Engels sur la disparition de l'état bourgeois, c'est qu'il veut, d'une part, faire obstacle au pur « économisme » de Plekhanov ou de Kautsky, d'autre part démontrer que le gouvernement Kerensky est un gouvernement bourgeois qu'il faut détruire.
Camus, L'Homme révolté,1951, p. 282. Prononc. : [ekɔnɔmism̥]. Étymol. et Hist. 1775 « système, science des économistes » (Bachaum[ont], Sal[on], p. 189 ds Brunot t. 6, p. 29, note 3). Dér. du rad. de économiste*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 8. Bbg. Gohin 1903, p. 268. |