| ÉCOLOGIE, subst. fém. A.− BIOLOGIE 1. Science qui étudie les relations entre les êtres vivants (humains, animaux, végétaux) et le milieu organique ou inorganique dans lequel ils vivent. Le siècle se termine avec les grands traités (...) qui ouvrent les voies à l'écologie ou science de l'action du milieu sur les êtres vivants (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 440).L'écologie des protozoaires est déjà bien étudiée; le peuplement des divers biotopes (terre, mer, eau douce) et les adaptations morphologiques caractéristiques de chacun d'eux ont été analysés par de nombreux chercheurs (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 672: Connaître l'écologie des plantes fruitières présente un intérêt double :
− d'une part, cette science fournit d'utiles indications pour l'implantation des espèces et variétés en dehors de leurs centres originels. Ainsi, le pommier, originaire de régions élevées, croît particulièrement bien en altitude.
Boulay, Arboric. et prod. fruit.,1961, p. 25. 2. P. ext. Étude des conditions d'existence et des comportements des êtres vivants en fonction de l'équilibre biologique et de la survie des espèces. On parle aussi parfois d'une biogéographie écologique ou écologie de la distribution géographique (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 682). B.− P. anal., Sc. Soc. [En parlant de communautés humaines] Études des relations réciproques entre l'homme et son environnement moral, social, économique. Les communautés et sociétés humaines vivent dans un environnement auquel elles s'adaptent et qui réagit sur elles. L'étude de ce processus complexe qui met en jeu les systèmes technologiques et l'organisation sociale, est l'objet de l'écologie (Golfin1972).Écologie criminelle (Thinès-Lemp. 1975), écologie sociale (Willems1970). Rem. En compos. et dans des créations récentes écologie se réduit au 1erélément éco- (gr. : ο
ι
̃
κ
ο
ς, « maison »); v. écotype; p. ext. écosystème. Ensemble des éléments naturels ou non composant l'environnement d'une espèce. Les écosystèmes peuvent être d'étendue très variable : une petite mare temporaire de quelques mètres carrés est un écosystème au même titre qu'une forêt de quelques centaines ou de quelques milliers d'hectares (P. Aguesse, Clefs pour l'écologie, Paris, Seghers, 1971, p. 20). Prononc. : [ekɔlɔ
ʒi]. Étymol. et Hist. 1910 (Actes du IIIeCongrès internat. de bot., Bruxelles, vol. 1, p. 120 [Cr. des travaux de Paul Jaccard et Charles Flahault] : Le terme « Écologie » comprend l'ensemble des relations existantes entre les individus végétaux ou les associations végétales d'une part et la station d'autre part (ο
ι
̃
κ
ο
ς = demeure = station = milieu). L'Écologie comprend l'étude des conditions de milieu et des adaptations des espèces végétales, soit prises isolément − Autécologie −, soit réunies en associations − Synécologie, ou étude des formations −). Empr. à l'all.Ökologie (composé du gr. ο
ι
̃
κ
ο
ς « maison » et de λ
ο
́
γ
ο
ς « discours »), terme forgé en 1866 par le zoologiste et biologiste allemand E. H. Haeckel [1834-1919], relevé dans la préface de son ouvrage Natürliche Schöpfungsgeschichte 1867 (d'apr. Encyclop. brit., s.v. Haeckel); l'empr. à l'all. s'est peut-être fait par l'intermédiaire de l'angl.
œcology (1873 tr. Haeckel's Hist. Creat. Pref. ds NED). Bbg. Giraud (J.), Pamart (P.), Riverain (J.). Mots ds le vent. Vie Lang. 1970, pp. 328-329. |