| ÉCLISSER, verbe trans. CHIR. et TECHNOL. Mettre, poser des éclisses. − Gén. au part. passé. Qui est soutenu par des éclisses, en est garni. Cassez-vous une jambe éclissée pour valser six minutes avec une femme! (Balzac, Contrat mar.,1835, p. 345).Des rails du type de ceux des chemins de fer modernes, éclissés et boulonnés sur traverses (E. Schneider, Charbon,1945, p. 240). − P. métaph. Ouvrez le cercle de vos bienfaits; ces pauvres sublimes, il ne faut pas les exclure, ils ont besoin d'être soutenus, éclairés, je dirai mieux, éclissés par les camarades (Poulot, Sublime,1872, p. 306). Rem. Le subst. masc. correspondant est éclissage. Action d'éclisser, pose ou système d'éclisses. L'éclissage des arêtes à la voûte de l'abside de la sainte chapelle (Fillon, Serrurier, 1942, p. 8). Prononc. et Orth. : [eklise]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 esclicer intrans. « se fendre en éclats (d'une lance) » (Roland, éd. J. Bédier, 1359) − ca 1285, Jacques Bretel, Tournoi de Chauvency, éd. M. Delbouille, 1617; 2. 1552 ecclisser trans. « maintenir (un membre) par des éclisses » (Est.); 3. 1870 ch. de fer (Lar. 19e). De l'a. b. frq. *slitan « fendre » devenu, dans le sud du domaine all., slizzan, cf. a. h. all. slîzzan « id. » (Graff t. 6, col. 815). |