TRUQUER, verbe
Étymol. et Hist. A. Trans. [1840 arg. des forains « agencer, arranger secrètement (un jeu) » (d'apr.
Esn. 1965)] 1865
truqué « falsifié, transformé en fausse antiquité » (
Le Monde illustré, 8 avr., 210 d'apr. R.
Arveiller ds
R. Ling. rom. t. 29, p. 378); 1874
tableau... truqué « tableau arrangé, faux (comme les trucs d'un théâtre) » (
Mallarmé,
loc. cit.).
B. Intrans.
1. [1846 « vivre d'industrie » (
Un détenu, Intérieur des prisons d'apr.
Esn. 1965)]
ca 1840-50 « commercer » (
Clémens ds
Zaccone,
Hist. bagnes, t. 1, p. 451); 1866 « faire des tromperies, ruser » (
Delvau, p. 389); 1884 « faire ou vendre de fausses antiquités » (
Villatte Parisismen, p. 228);
2. 1881 « faire le racolage, la prostitution » (
Richepin,
Chans. Gueux, p. 290). Dér. de
truc1* I A 1 b et c; dés.
-er. Substitué pour B (à rapprocher de
truc1* A 2) à l'anc. forme
trucher « pratiquer la fausse mendicité » (1628,
Jargon ou langage de l'argot réformé ds J.
Cellard,
Anthologie de la litt. arg., Paris, 1985, p. 51).