TROMPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1176 « toupie » (
Chrétien de Troyes,
Cligès, éd. A. Micha, 3706);
2. a) 1
remoit. du
xiiies. mus. (
Guillaume de Palerne, éd. H. Michelant, 2931); 1467
trompes de chace (
Jean de Roye,
Chronique, éd. B. de Mandrot, t. 1, p. 176);
b) 1656
à son de trompe « en attirant bruyamment l'attention par ses propos » (
Pascal,
Provinciales, II ds
Œuvres compl., éd. L. Lafuma, 1963, p. 378b);
c) 1893 « appareil avertisseur monté sur une automobile, une bicyclette » (
Courteline,
Boubouroche, p. 49);
d) 1904
trompe de brume (
Nouv. Lar. ill.);
3. a) 1538 « long prolongement du nez de l'éléphant » (
Est. d'apr.
FEW t. 17, p. 376a); 1684 « chez des insectes, des mollusques, partie buccale en forme de tube » (
Furetière,
Essais d'un dict. univ.);
b) 1684 anat. (
ibid.);
4. 1568 archit. (Ph.
Delorme,
Architecture, p. 88);
5. 1904
trompe à eau, à mercure « appareil comportant un système tubulaire destiné à faire le vide » (
Nouv. Lar. ill.). De l'a. b. frq. *
trumba « trompette »,
cf. l'a. h. all.
trumba,
trumpa, le m. h. all.
trumbe, le m. néerl.
tromme, prob. d'orig. onomat. Le sens 1 est prob. dû à la compar. du bruit d'une toupie avec celui des trompes.