TROGNON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1393
trongnon « ce qui reste d'un fruit, lorsqu'on a enlevé la partie comestible » (
Le Ménagier de Paris, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, p. 122); 1892 loc. fam.
jusqu'au trognon (
Claudel,
Violaine, III, p. 525);
2. 1610 terme d'affection (
Béroalde de Verville,
Le Moyen de Parvenir, éd. A. Tournon, p. 272); 1964 empl. adj. « mignon » (
Rob.). Dér. avec suff.
-on*, de l'a. fr.
estroigner « élaguer » (1377, Arch. MM 30, f
o89 r
ods
Gdf.,
s.v. estrongner), réfection d'apr.
trogne2* (le moignon de l'arbre prenant la forme d'une tête) du verbe
estronner « élaguer » (1326, Tournai ds
Z. fr. Spr. Lit. t. 22, p. 103), forme refaite d'apr.
tronc* prononcé sans la cons. finale, de
estroncher (1276 ds
Mém. de la Sté des Lettres de Bar-Le-Duc, année 1882), dér. de
tronchier, v.
tronquer (
FEW t. 13, 2, p. 335,
s.v. truncare).