TRICOTER1, verbe
Étymol. et Hist. A. 1. Mil.
xves. « courir, sauter » (
Banquet du boys, Poésies fr. des XVeet XVIes., X, 219 ds
Gdf.);
2. 1677 (d'un cheval) « faire des mouvements de jambes très rapides, mais sans ampleur » (
Solleysel,
Nouv. méthode pour dresser les chevaux, p. 231);
3. a) av. 1741 « remuer vivement les jambes ou les pattes pour courir, danser, etc. » (J.-B.
Rousseau,
Allég., I, 2 ds
Littré);
b) 1819
tricoter des jambes (L.
Balzac, let. in
Balzac,
Corresp., I, p. 56 ds
Quem. DDL t. 34);
c) 1891 « pédaler vivement à bicyclette » (
Le Cycliste, avr. ds
Petiot);
d) 1950 (en parlant d'un facteur) « aller d'un trottoir à l'autre pour desservir une rue » (d'apr.
Esn.).
B. 1. Fin du
xvies. « exécuter un ouvrage en mailles entrelacées, avec des aiguilles spéciales » (
Christophe de Bordeaux,
Chambrière à louer ds
Rec. de poésies fr. des XVeet XVIes., éd. A. de Montaiglon, t. 1, p. 101);
2. 1611 intrans. (
Cotgr.). Dér. de
tricot2*; dés.
-er. Les jambes, puis les aiguilles à tricoter, ont été comparées à des bâtons que l'on agite (A, B). Au sens B,
tricoter a remplacé l'anc. verbe
brocher.