TRIBUTAIRE, adj.
Étymol. et Hist. 1. Subst. 1155 « domaine qui paie un tribut » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 2588); 1155 « personne qui paie un tribut » (
Id.,
ibid., 3921);
2. adj.
a) 1160 « qui paie tribut » (
Enéas, 9420 ds T.-L.);
b) 1573 « soumis »
mon cœur tributaire (
Desportes,
Les Amours de Diane, éd. V. E. Graham, Premier livre, LXIX, Complainte, 9, p. 163);
c) 1771 « (d'un cours d'eau) qui se jette dans un autre cours d'eau, dans un lac ou dans la mer » (
Trév.);
d) av. 1741 « qui ne peut s'affranchir de »
Tributaires des douleurs (J. B.
Rouss.,
Odes, IV, 9 ds
Littré). Empr. au lat. class.
tributarius « qui concerne le tribut, tributaire » dér. de
tributum, v.
tribut; 2 c dès 1578 dans la lang. du théâtre tragique
tributaires eaux (
Garnier,
Marc Antoine, 776 ds
Les Tragédies, éd. W. Foerster, I, 176)
cf. 1604 [éd.] (
Montchrestien,
La Reine d'Escosse, éd. J. D. Crivelli, 32), où
tributaire est empl. métaphoriquement pour qualifier le fleuve d'un pays conquis.