TREMPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1460 « fermeté d'âme, contenance » (
Georges Chastellain,
Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. I, p. 43);
2. 1580
bonne trampe (
Montaigne,
Essais, I, 14, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 56); av. 1615
être de même trempe « de même sorte, espèce » (E.
Pasquier,
Recherches, 831); 1675
un ami de cette trempe (M
mede Sévigné,
Corresp., 25 déc., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 198).
B. 1. 1567 « action de tremper le fer, l'acier » (
Amyot,
Lysand., 32 ds
Littré);
2. 1676 peint. « détrempe » (
Félibien, p. 402);
3. 1751 brass. (
Encyclop. t. 2, p. 403,
s.v. brasserie);
4. 1803 pelleterie, impr. (
Boiste);
5. 1878
trempe du verre (
Wurtz,
Dict. chim., t. 3, p. 659); 1975 « brusque refroidissement d'un produit pétrolier » (
Lar. encyclop. Suppl.).
C. 1852 « correction, raclée » (
Humbert,
Nouv. gloss. genev., p. 220). Déverbal de
tremper*, l'a. et m. fr. utilisaient surtout la forme
tempre « action de tremper le fer, l'acier », « qualité du fer, de l'acier », « état d'esprit, humeur » (v. T.-L.,
Gdf. et
FEW t. 13, p. 169), déverbal de
temprer (v.
tremper).