TRANSPOSITION, subst. fém.
Étymol. et Hist. Ca 1270 [ms.
xves.] « traduction, adaptation » (
L'Art d'Amours, éd. B. Roy, p. 281, ligne 5347), attest. isolée.
A. 1. 1488 « action de porter d'un lieu dans un autre »
transposition de lieu (
La Mer des Histoires, I, 34b, édit. 1491 ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 175); 1590 « action d'intervertir l'ordre de plusieurs choses »
quelque transposition de chronologie (
Montaigne,
Essais, III, 9, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, t. 2, p. 964);
2. a) 1671 « renversement de l'ordre habituel des mots, inversion » (
Bouhours,
Les Entretiens d'Ariste et Eugène, 2
eentretien, éd. F. Brunot, p. 38);
b) 1933 ling. (
Mar. Lex.).
3. 1690 impr. (
Fur.);
4. 1830 méd. « déplacement de certains organes » (
Encyclop. méthod. Méd. t. 13: la
transposition du foie à gauche entraîne nécessairement celle du cœur à droite);
5. 1876 tissage (
Lar. 19e);
6. 1933
transpositions ... moléculaires (
Lar. 20e);
cf. 1934
par transposition moléculaire (
Boullanger,
Malt., brass., p. 414);
7. 1964 électr. (
Lar. encyclop.).
B. 1. 1680 « action de transformer quelque chose pour l'appliquer à un domaine différent » (M
llede Scudéry,
Les Conversations,
Dialogue ds
Littré);
2. 1694 mus.
Transposition d'un ton à un autre (
Ac.);
3. 1966 psychol. (
Battro). Dér. de
transposer*; suff.
-(i)tion* sur le modèle de
poser*/
position*.