TRANSPOSER, verbe trans.
Étymol. et Hist. Ca 1190
transposer « traduire » (
Herman de Valenciennes,
Li Romanz de Dieu et de sa mère, éd. I. Spiele, 4837), attest. isolée;
1. a) mil.
xiiies. « transporter, faire passer d'une place à une autre » (
S. Marg., I, 603 ds T.-L.);
cf. fin
xiiies. [ms.] (
Vie des Saints, ms. Épinal, f
o94c ds
Gdf.);
b) 1718 jeux (
Ac.: Je
transpose le parauly [paroli] du valet à la Dame);
2. a) 1300
transposé p. passé adj. « dans un ordre renversé » (
Thomas de Cantimpré, trad. du
Liber Monstruosis..., éd. A. Hilka, 405, 455 et 479);
b) 1606 « placer en intervertissant l'ordre » (
Crespin);
3. a) 1694 mus. « faire passer dans un autre ton » (
Ac.);
b) 1853 « faire changer de forme ou de contenu en faisant passer dans un autre domaine » (
Michelet,
Journal, p. 728). Empr. au lat. d'époque impériale
transponere « transporter, transposer » (comp. de
trans-, v. élém. formant
trans- et de
ponere « poser, déposer », v.
pondre et
poser), francisé d'apr.
poser*; a remplacé l'a. fr.
tresposer, ca 1250
fiestes tresposees « fêtes dont on a changé la date » (
Règle de Citeaux, ms. Dijon, f
o69 r
ods
Gdf.);
ca 1265 « transférer une dignité »
la roiautés est trespassee de gens as gens (
Brunet Latin,
Trésor, éd. J. Carmody, p. 239, ligne 75), avec préf. modifié.