TRANSPIRER, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) 1503 réfl. « s'évaporer »
ne se peult transpirer ne résouldre (
Guidon en fr., 201b, éd. 1534 [
Vaganay,
Franç. mod.] ds
Hug.);
b) 1680 intrans. « sortir par les pores du corps »
faire transpirer les humeurs (
Rich.);
2. a) 1685 trans. « émettre par les pores de la peau »
transpirer toutes les sérosités (M
mede Sévigné,
Corresp., éd. R. Duchêne, t. 3, p. 205);
b) 1704 intrans. « éliminer la sueur par les pores de la peau » (
Trév.: les jeunes gens
transpirent plus que les enfants); 1901
id. transpirer sur qqc. (
Valéry,
loc. cit.);
c) 1762
id. p. anal. « (des végétaux) émettre de la vapeur d'eau » (
Bonnet,
Consid. corps organ., p. 142);
d) α) 1814
id. « s'exhaler » (
Bern. de St-P.,
Harm. nat., p. 175);
β) 1863 trans. « dégager, exhaler, laisser paraître » (
Fromentin,
Dominique, p. 221);
3. 1738 intrans. « être dévoilé, divulgué »
rien ne transpira [d'une délibération du sénat romain] (
Rollin,
Hist. anc. Œuv., t. IX, p. 14 ds
Littré [1718 impers.
il transpire quelque chose d'une ... négociation secrète (
Ac.)]). Empr. au lat. médiév.
transpirare (
FEW t. 13, 2, p. 215b) fait sur
aspirare, aspirer*,
exspirare, expirer*, préf.
trans- « au-delà, par delà, par-dessus », v. élém. formant
trans-.