TRAITABLE, adj.
Étymol. et Hist. a) 1269-78
trestable (or) « que l'on peut traiter, malléable » (
Jean de Meun,
Rose, éd. F. Lecoy, 9610); fin
xiiies. [ms.]
traitable « qu'on peut manier, faire évoluer » (
Rich. de Fornival,
Best. d'amours, ms. Dijon 299, f
o12b ds
Gdf.);
b) 1559
traictable « que l'on peut traiter, développer » (
Abel Matthieu,
Devis de la langue franç., 1
erDev., f
o34, v
o,
ibid.: Toutes matieres et questions ne sont pas
traictables comme l'on panse); 1690
traittable (
Fur.);
c) 1552 « que l'on peut soigner, guérir » (
Paré,
Œuvres, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 2, p. 581b: l'ulcere sera mal-
traitable et rebelle à clorre et cicatriser). Empr. au lat.
tractabilis « qu'on peut toucher ou manier » et au fig. « maniable, souple » − d'où fr.
tractable « qui peut être traité » de
ca 1480 (
Myst. du V. Test., éd. J. de Rothschild, 1716) au
xvies., v.
Gdf. et
Hug. − formé sur le supin
tractatum de
tractare « traiter », d'apr.
traiter*.