TORTURER, verbe
Étymol. et Hist. A. Verbe trans.
1. a) 1480 « soumettre à la question » (
Baratre infernal, B.N. 450, f
o169 v
ods
Gdf. Compl.);
b) 1831 « faire subir des tortures à quelqu'un » (
Musset ds
Le Temps, p. 73);
2. a) 1783 « infliger une souffrance » (L.
Mercier,
Tableau de Paris, t. 4, p. 290: tourner, retourner sa phrase; on
torture son cerveau);
b) 1797 (
Chateaubr.,
Essai Révol., t. 2, p. 163: en tournant l'agonisant dans son lit pour le mettre plus à son aise, [on] ne fait que le
torturer);
3. 1798
torturer un texte (
Ac.).
B. Verbe pronom.
1. a) 1797 « se faire souffrir » (
Chateaubr.,
op. cit., p. 409);
b) 1823
se torturer l'esprit (
Las Cases,
Mémor. Ste-Hélène, t. 1, p. 257);
2. verbe réciproque 1934 (
Daniel-
Rops,
loc. cit.). Dér. de
torture*; dés.
-er.