TORCHE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1174
torge « bouchon de paille » (
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, 1943 ds T.-L.);
ca 1175
torche de fain « faisceau de foin » (
Chronique Ducs Normandie, 31378,
ibid.);
b) 1174
torke, torche « faisceau, paquet (en parlant de conglomérations d'insectes) » (
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence,
op. cit., 3939 et 5808,
ibid.);
c) 1443
torche « espèce de collerette » (
Cerem. Ms. eccl. Brioc., f
o143, art. 2 ds
Du Cange,
s.v. torcha 3); 1483
tourche « espèce de bandeau » (
doc. ds
Gdf.,
s.v. tourse1); 1549
torche « rouleau de linge que les femmes mettent sur la tête pour porter des fardeaux » (
Est.);
d) 1467
torque « fil de fer roulé en cercle » (
doc. de Tournai ds
Gdf.,
s.v. tourse1); 1723
torche (
Savary);
e) 1680
torche « double tour d'osier que le vannier fait autour de la base d'un panier, pour le consolider » (
Rich.);
f) 1680
torche « natte de paille employée pour garantir les arêtes des pierres de taille » (
Rich.);
g) 1723
torche « cordée (d'oignons) » (
Savary);
2. ca 1220
torke « flambeau grossier fait d'une corde tendue enduite de résine ou de cire, ou d'un bâton de bois résineux entouré de cire, de suif » (
Robert de Clary,
Constantinople, éd. Ph. Lauer, 12); 1285
torche «
id. » (
Jacques Bretel,
Tournois Chauvency, éd. M. Delbouille, 4119). Issu du lat. pop. *
torca, altér. du lat. class.
torqua (
Varron), var. de
torques « collier, guirlande », dér. de
torquere « tordre ». L'a. fr. emploie souvent
torse, trosse subst. fém. au sens de « faisceau de choses liées ensemble » (
trousse*) et
tortiz, tortin, tortil subst. masc., dér. de
tort « tordu » (
tort*), au sens de « flambeau » (
xiiies. ds
Gdf. et T.-L.).