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TIRADE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 2emoit. du xves. tirade « action de forlonger (des chiens) » (Epitaphe du bon Relay, p. 40 ds Tilander, Glanures lexicographiques, hapax); 1552 d'une tirade « tout d'un trait, sans s'arrêter » (Ronsard, Amours, LXXXVI, 1 ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 4, p. 86); 1578 [éd.] « vol » (Du Bartas, 1reSem., 6eJ., p. 191); b) ca 1610 « développement de lieux communs sans rapport marqué avec le sujet » (Florimont de Raemond, Naissance de l'hérésie, p. 1010 ds Gdf. Compl.); 1672 « morceau d'un ouvrage en prose et qui est le développement d'une même idée » (Sévigné, Lettre à Mmede Grignan du 22 janv. ds Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 420); 1672 « ce qu'un personnage débite au théâtre sans être interrompu » (Id., Lettre à Mmede Grignan du 16 mars, ibid., p. 459); c) 1644 « longueur et difficulté d'une affaire » (Guez De Balzac, Lettres inédites, LXIII, éd. Ph. Tamizey De Larroque, p. 584); 2. 1571 [éd.] « action de tirer » (La Porte, Epithètes, p. 263); 1582 « écartèlement par des chevaux » (Journal de L'Estoile pour le règne de Henri III, éd. L.-R. Lefèvre, p. 303). Dér. de tirer*; suff. -ade*. Cf. au sens de « portée d'un arc » l'a. prov. tirada att. vers 1290 (Rayn.).