TAUPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1250 (
Richard de Fournival,
Bestiaire d'amour, éd. C. Segre, p. 35, 3: la
taupe ki goute ne voit, ains a les iels desous le cuir);
xiiies. [ms.] (
La Chante-pleure, ms. Bibl. nat. fr. 837, fol. 335 v
o, fac-sim. publ. par H. Omont, Paris, 1932, p. 670b); 1840 empl. adj.
couleur taupe (
Pt courr. dames, loc. cit.);
b) 1798 fig. « homme sournois et dangereux qui agit par voies souterraines » (
Ac.); 1845 « traître » (
Besch.);
2. a) 1765
taupe de mer « scolopendre de mer » (
Encyclop. t. 15, p. 938b);
b) 1779
id. « squale, requin » (
Duhamel du Monceau,
Traité des pêches d'apr.
FEW t. 13, 1, p. 61b);
3. 1783 « tumeur à la nuque du cheval » (Fr.
Rozier,
Cours compl. d'agric., t. 3, Paris, p. 272a).
B. 1888 « classe, ensemble de taupins » (
Villatte,
Parisismen). A issu du lat.
talpa « taupe ». B réfection de
taupin*.