SURPASSER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1340 « passer par-dessus quelque chose, violer, enfreindre » (
Traité entre Hug. de Montfauc. et la bourg. de Montbéliard, A. N. K 2224 ds
Gdf. Compl.);
2. a) ca 1470 « passer (quelque chose), être au-dessus par la qualité » (
Renvoi de Jean Robertet à monseigneur de Montferrant ds
Œuvres, éd. M. Zsuppán, XIII E, 17);
b) 1509 « passer (quelqu'un), être au-dessus par la dimension » (
Lemaire de Belges,
Œuvres, éd. J. Stecher, t. 1, p. 281: « ... Achilles parcreut en beauté, force et grandeur merveilleuse surpassant la corpulence des gens de maintenant »; p. 310: « Ceste dame qui surpasse les autres de toute la teste,... »); 1530 « surmonter (quelqu'un) en quelque chose » (
Palsgr., p. 540); 1559 « id. » (
Amyot,
Vies, Thésée, f
o8 v
o);
c) 1559
se surpasser en qqc. « faire mieux qu'à l'ordinaire » (
Id.,
ibid., Antonius, f
o635 r
o);
3. a) 1580
surpasser (les forces de qqn) « excéder (les forces de quelqu'un) » (
Montaigne,
Essais, I, 24, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, t. 1, p. 127);
b) 1591-92
surpasser (qqc.) « être au-dessus de » (
Malherbe,
Poésies, éd. M. L. Lalanne, t. 1, p. 21, 9). Formé de
sur-* et de
passer*.