SUPPOSITION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1370-72 « proposition supposée comme vraie ou possible » (
Oresme,
Ethiques, éd. A. D. Menut, p. 274:
par supposicion);
b) 1690 (
Fur.:
Supposition, se dit aussi des fausses allegations et accusations (...) une calomnie et une
pure supposicion);
c) 1825
une supposition (en incise) (
Mérimée,
Théâtre C. Gazul, p. 324); 1837
une supposition que (
Balzac,
C. Birotteau, p. 14);
2. 1562 dr.
supposition de personne, de nom (J.
Papon,
Recueil d'arrestz notables, livre XXII, p. 599). Dér. de
supposer*; suff.
-ion*; le lat.
suppositio est att. à l'époque class. au sens de « mettre sous » et « action d'attribuer frauduleusement un enfant à une famille », tandis qu'en lat. médiév. on trouve
suppositatio (dér. de
suppositum, supin de
supponere, v.
supposer) au sens de « hypothèse » (
xiiies.) et « hypostase » (1344, v.
Latham). En a. fr.
supposition est att. aux
xiiie-
xives. au sens de « soumission » terme de dr. (v.
Gdf.).