SUPPLICE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1475
derrain suplice « peine de mort infligée par décision de justice » (Arch. Nord, B 1698, f
o6 v
ods
IGLF: Le dit Collart [...] fut prins et constitué prisonnier et depuis mis au derrain
suplice); 1480
eternelz supplices « peines de l'enfer » (
Baratre infernal, B. N. 450, f
o219 v
ods
Gdf. Compl.); 1552 « châtiment corporel atroce » (E.
Jodelle,
L'Eugene, III, 2 ds Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 1, pp. 60-61: Mais nous donnerons tel
supplice À toy, à ton Abbé Eugene, Et à sa pute sœur Helene [...] Que la memoire pourra estre Jusqu'à la bouche des neveux);
2. 1606 désigne toute espèce de tourment, physique ou moral, ici, tourment amoureux (J.
Bertaut,
Recueil de quelques vers amoureux, éd. L. Terreaux, p. 63); 1661 loc.
être au supplice (
Molière,
L'École des maris, I, 1, éd. R. Bray, p. 91: Je veux [...] Des souliers où mes pieds ne soient point au
suplice). Empr. au lat.
supplicium « action de ployer les genoux; punition, peine, châtiment, supplice », dér. de
supplex, -icis « qui plie les genoux, suppliant ».