SUPERSTITIEUX, -EUSE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. a) 1375 [éd. 1486] « (d'une personne) qui s'adonne à des pratiques religieuses non orthodoxes » (
Raoul de Presles,
Cité de Dieu, IV, 30 ds
Gdf. Compl.: Ceux qui sacrifioient afin que leurs enfants demourassent en vie apres eulz estoient appellez
supersticieulz); 1431 (
Lottin,
Recherches sur Orléans, t. 1, p. 274: Jehanne qui se fait nommer la Pucelle [...]
superstitieuse, blasphemeresse de Dieu);
b) 1549
superstitieuses raisons « raisons mal fondées » (
Du Bellay,
Deffence et Illustration, éd. H. Chamard, p. 80);
2. 1690 (
Fur.: l'Astrologie Judiciaire, la Geomance, la Chiromance, les Talismans, sont des sciences, des observations fort
superstitieuses et fort vaines, aussi bien que l'explication des songes). Empr. au lat.
superstitiosus « qui se trouve dans un état d'exaltation religieuse », d'où « plein de crédulité ou de crainte irrationnelle et religieuse » et p. ext. « scrupuleusement attaché aux règles ».