SULTANE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1541
souldane « femme du sultan » (
Pélissier,
Lettre, 3 janv. ds E.
Charrière,
Négociations de la France dans le Levant, t. 1, p. 462 ds
Fr. mod. t. 33, p. 231); 1541
soultane (
Id.,
ibid., 14 juin,
op. cit., t. 1, p. 497,
ibid.); 1542
sultane (A.
Geuffroy,
Estat de la court du Grant Turc, f
od i r
ods
Z. rom. Philol. t. 107, p. 377: les femmes sont appellées
Sultanes, c'est adire Roynes); 1690
sultane validé « mère du sultan régnant » (
Fur.); 1872
sultane aseki « femme du sultan » (
Littré);
b) 1740 fig. « maîtresse » (J.
de Varennes,
Mém. du chev. de Ravanne, éd. 1782, t. 1, p. 179: je veux [...] en faire ma
Sultane);
2. a) ca 1628 « ancien bâtiment de guerre turc » (
Mém. de Ph. Prévost de Beaulieu-Persac, Paris 1913, p. 96 ds
Z. rom. Philol. t. 107, p. 378: galions (...) de la
souldane); 1680
sultane (G.
Grelot,
Rel. nouv. d'un Voyage de Constantinople, p. 17,
ibid.);
b) [1671
poule sultane (Cl.
Perrault ds
Rob.)] av. 1688
Poule Sultane (
Id.,
Mém. pour servir à l'hist. nat. des animaux, 3
epart. ds
Mém. de l'Ac. royale des sc. dep. 1666 jusqu'à 1699 t. 3, 3
epart., Paris 1734, p. 51);
c) 1701 « robe longue de femme, à la mode à Paris en 1688 » (
Fur.);
d) 1782 « chaise longue à deux dossiers et matelas mobile » (
Journal général de France, 10 déc. ds
Havard t. 4: fauteuils, ottomane, deux
sultanes);
e) 1867-68 « joyau employé pour la coiffure des femmes » (
Plaidoierie de Bigot de la Boissière ds F.
Cadet,
Hist. de l'écon. pol.,
les Précurseurs ds
Littré Suppl. 1877). Fém. de
sultan*. Au sens 2 c,
cf. l'angl.
sultan (1689 ds
NED, s.v. sultane) et
sultana (1693,
ibid., s.v. sultana).