SUIF, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1170
sieu « graisse fondue de certains animaux » (
Quatre Livre des Rois, éd. E. R. Curtius, p. 30, 23); 1197
siu (
Hélinant,
Vers de la mort, XIII, 10 ds T.-L.);
xiies.
sui (
Gloss. Tours, 329,
ibid.);
2. 1721 « corps gras végétal analogue au suif » (
Trév.);
3. 1832 « chandelle faite avec cette graisse » (
Hugo,
N.-D. Paris, p. 456);
4. 1866 « graisse humaine » (
Delvau).
B. 1. 1834 « forte réprimande » (
Chevalier, in
R. maritime, I, 210, ds
Quem. DDL t. 38);
2. 1935 « bagarre, querelle » (voyous d'apr.
Esn. 1966). Du lat.
sebum « suif », d'abord
sieu, puis
sui par métathèse, le
f final est apparu au
xiiies. (v. T.-L.) p. anal. avec les mots de type
nois/noif (v.
neige).