SUFFISANT, -ANTE, adj.
Étymol. et Hist. A. 1. Déb.
xiies.
estre sufisanz « être satisfait » (
Psautier d'Oxford, éd. Fr. Michel, 118, 141);
2. a) ca 1175
sofisant « qui est en quantité assez grande » (
Benoît de Ste-
Maure,
Chronique des Ducs de Normandie, 8804 ds T.-L.);
b) 1910 empl. subst.
avoir le suffisant (C.
Vincent,
Le Péril de la langue fr., p. 170 ds
Quem. DDL t. 21);
3. 1269-78
soffisanz a + inf. « capable de » (
Jean de Meun,
Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 5498);
xiiies.
souffissant de + inf. « digne de » (Jehan Legier a Sendrart Certain ds
Recueil des Jeux-Partis, éd. A. Lang̊fors, p. 67);
4. 1624
raison suffisante « qui suffit à expliquer » (Le Père
Mersenne,
L'Impiété des Deistes, p. 432); spéc. 1710 (
Leibnitz,
Théodicée, I, 441 ds
Lal.,
s.v. raison);
5. 1657 théol.
grâce suffisante (
Pascal,
Provinciales, p. 2);
6. 1765
rime suffisante (
Encyclop.).
B. 1. 1601 « qui a une trop haute idée de soi »
faire le suffisant (P.
Charron,
De la Sagesse, Trois Livres, p. 524);
2. 1732
un ton bien suffisant (
Destouches,
Glorieux, III, 7 ds
Littré). Part. prés. adj. de
suffire*.