SUBSTITUER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1270
sustituir « mettre une personne, une chose à la place d'une autre » (
Layettes du Trésor des Chartes, éd. A. Teulet, t. 4, p. 460); 1318
substituer (
Isambert,
Rec. gén. des anc. lois fr., t. 3, p. 198); fin
xviies.
se substituer « se mettre en place de » (
Bossuet,
Seconde instruction sur les passages particuliers de la version du Nouveau Testament. Dissertation sur Grotius, éd. 1703, p. CVII);
2. a) ca 1355
substituer (
Bersuire,
Tite-Live, ms. B.N. 20312ter, f
o30 v
ods
Littré); 1352
substituir « appeler quelqu'un à une succession après un autre héritier, ou à son défaut » (
Cartulaire de la ville de Lyon, éd. M. C. Guigue, p. 457); 1580
substituer (
Montaigne,
Essais, I, 28, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, t. 1, p. 191);
b) 1679
substituer « laisser des biens à quelqu'un par testament, pour qu'il en jouisse après le premier héritier » (
Rich.);
3. chim. 1830 (J.-B.
Dumas,
Traité de chim. appliquée aux arts, t. 2, p. 55). Empr. au lat.
substituere « mettre sous, mettre à la place, substituer (un héritier) », formé de
sub- et de
statuere « établir, poser », dér. de
status « position » (
état*).