SUBSTANTIEL, -ELLE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1265 « essentiel, fondamental » (
Brunet Latin,
Trésor, éd. F.-J. Carmody, p. 389);
b) 1377
forme substanciele (des éléments) (
Oresme,
Ciel et Monde, éd. A.-D. Menut, p. 58);
c) 1580 « réel » (
Montaigne,
Essais, II, XII, éd. P. Villey, p. 592);
2. 1560 philos., théol. (
Calvin,
Instit. chrét., I, XIII, éd. J.-D. Benoît, t. 1, p. 173: il attribue
déité substantielle non seulement à noz âmes, mais à toutes choses créées);
3. a) 1600 « plein de suc, nourrissant » (
Olivier de Serres,
Théâtre d'agric., VIII, 5 ds
Gdf. Compl.);
b) 1753
extrait substantiel et raisonné (d'un ouvrage) (D'
Alembert,
Encyclopédie, t. 3, p. IX). Empr. au lat. tardif
substantialis « concernant la substance, l'être » et « matériel » (
iiies., v.
Blaise Lat. chrét.), dér. de
substantia, v.
substance; l'a. m. fr. a empl., parallèlement à
substantiel, l'adj.
substantieux (dep. le
xiiies., v.
Gdf. et T.-L., att. jusqu'au
xvies., v.
Hug. et relevé jusqu'à
Trév. 1771).