STUDIO, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1830 « atelier d'artiste » (
Lady Morgan,
La France en 1829 et 1830, II, 138 ds
Höfler Anglic.);
2. a) 1904 « cabinet de travail » (
Rolland,
J.-Chr., Matin, p. 190);
b) 1918 « pièce servant de salon, de chambre à coucher et accessoirement de cabinet de travail à une personne » (E.
Jaloux,
Fumées dans la campagne, 124 ds
Höfler Anglic.);
c) 1928 « une telle pièce disposant de commodités et constituant un petit appartement indépendant » (
Blanche,
Modèles, p. 61);
3. a) 1914 « atelier de photographe » (P.
Adam,
Vues d'Amérique, p. 229 ds
Rey-
Gagnon Anglic.);
b) 1914 « atelier de prises de vue de cinéma » (
Film-Revue, 25 mai, 15a-b,
ibid.);
c) 1927 « petite salle de projections de films non destinés à une grande diffusion » (
Cinéa-Ciné pour tous, 1
erfévr., 27a,
ibid.);
d) 1932 (
supra A 4);
e) 1933 « local de prises de son d'émissions radiophoniques » (
Annuaire radio, p. 24);
f) 1935 « local d'enregistrement de disques » (
Arts et litt., p. 88-7);
g) 1939 télév. (
R. gén. de l'électr., t. 45, n
o16, p. 510);
h) 1941 « salle de répétition de théâtre » (
Duhamel,
Suzanne, p. 22);
i) 1953 danse (
Brillant,
Probl. danse, p. 104). Empr. à l'angl.
studio, lui-même empr. à l'ital.
studio corresp. au fr.
étude*, en partic. au sens de « lieu où l'on étudie, où l'on travaille » d'où « atelier d'un peintre ou d'un sculpteur ». Att. comme terme de Beaux-Arts en angl. dep.1819 au sens de œuvre artistique d'exercice, étude» et « atelier d'artiste » (
NED), l'usage de
studio s'est étendu aux empl. 3 a (1881,
ibid.), 3 b (1911 ds
NED Suppl.2), 3 f (1922,
ibid.), 3 e (1928,
ibid.), 3 g (1938,
ibid.), 3 c étant à rapprocher de l'angl.
studio-theatre (1933,
ibid. et
Morand,
Londres, p. 244). Le sens 2 est à rapprocher de l'anglo-amér.
studio apartment (1903 ds
NED Suppl.2), et p. ell.
studio (1942,
ibid.), corresp. à l'angl.
studio flat (1934,
ibid.) et qui désigna un cabinet de travail ou un atelier disposant des commodités d'un appartement, puis un petit appartement. La mention de
studio glosant
étude « cabinet de travail » en 1824 pourrait être un empr. dir. à l'ital. (
Bonstetten,
Homme Midi, p. 79: il y vit tellement enfermé dans son étude (
studio) qu'on le prendrait pour un saint ermite).