STIGMATE, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Mil.
xves. masc. plur. « les marques des cinq plaies faites par la crucifixion sur le corps de Jésus » (
Internele consolacion, éd. A. Pereire, p 6);
b) fin
xve-déb.
xvies. « marques semblables à celles des plaies de Jésus, portées par des saints » (J. D'
Auton,
Chroniques, éd. R. de Maulde La Clavière, t. 2, p. 102);
2. a) 1495
stigmac « trace honteuse que laisse dans le coupable une faute morale » (J.
Locher,
Nef des felz, prélude, sign. A 5 v
ods
Gdf. Compl.);
b) 1530 « cicatrice, trace indélébile » (
Le Fevre D'
Est.,
Bible, Lév. XIX,
ibid.);
c) 1580 « marque imprimée au fer rouge » (
Celthellenisme de Léon Trippault ds
Littré); d) 1754 (
Buffon,
Hist. nat., t. 11, p. 327: cette bosse du bison, comme celle du chameau, est moins un produit de la Nature qu'un effet du travail, un
stigmate d'esclavage).
B. 1. 1690 entomol. « orifices des trachées » (
Fur.);
2. 1747 bot. « partie supérieure du pistil » (
Guettard,
Observations sur les plantes, t. 1, p. 260);
3. 1791 « sorte de poisson » (
Valm.). Empr. au lat.
stigmata, plur. neutre de
stigma, -atis « marque au fer rouge, marque d'infamie », du gr. σ
τ
ι
́
γ
μ
α « piqûre » et spéc. « piqûre au fer rouge »; le sens de « piqûre » d'où « ouverture minuscule comme celle qui est faite par une piqûre » explique le sens techn. du mot.