SQUELETTE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1552 [éd. 1587]
scelette « charpente osseuse des vertébrés après la mort » (
Pontus de Tyard, Solitaire second ds
Discours philos., 41b d'apr. H.
Vaganay ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 166); 1690 servant à l'enseignement de la médecine (
Fur.); 1694
squelette artificiel; squelete d'yvoire (
Ac.);
2. 1562 « charpente osseuse des vertébrés » (
Paré,
Œuvres, IV, 43, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 1, p. 313a: La composition universelle ... des os du corps humain s'appelle des grecs
Sceletos); 1671
squelete, squelet (
Pomey);
3. « personne décharnée » [
cf. 1586 (
Ronsard, Derniers Vers, Sonet I, 1 ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 18, p. 176: Je n'ay plus que les os, un
schelette je semble )] 1669 (
Nouv. dict. fr.-all., Basle, pour J. H. Widerhold d'apr.
FEW t. 12, p. 3b); fin
xviies. (
Bossuet,
Sermons Veritable convers., préambule ds
Littré);
4. 1690 « charpente, carcasse (d'un navire) » (
Fur.);
5. 1726-28 « ouvrage de l'esprit présenté de manière aride » (
Rollin, Traité des Et., V, 3
epart., I, 2 ds
Littré),
cf. 1760, 11 août (
Voltaire, Lettre à Ch. Pinot Duclos ds
Corresp., éd. Th. Besterman, t. 106, Banbury, 1972, p. 42: un dictionnaire sans citations est un
squelette). Empr. au lat.
sceletus, gr. σ
κ
ε
λ
ε
τ
ο
́
ς « corps desséché, momie ».