SPLEEN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1745
spleen subst. masc. (J.-B.
Leblanc,
Lettres d'un François, t. 1, p. 118); 1748
spleen subst. fém. (I.
de Yonge,
Comtesse de Denbigh, in Hist. mss. Commission,
Report on the mss of the Earl of Denbigh, 5, 167 ds
Quem. DDL t. 25); 1750 (
Prév.,
s.v. splenique: la maladie particulière aux Anglois, que nous nommons
Spline d'après eux. Ils écrivent
Spléen); 1760
spline subst. masc. (
Diderot,
Lettres à Sophie Volland, p. 167); 1763
spleen subst. masc. (
Favart,
Angl. à Bordeaux, VIII ds
Bonn., p. 140). Empr. à l'angl.
spleen, terme désignant la rate, att. dep. le
xives., puis spéc. la rate en tant que siège de la mélancolie, d'où son empl. pour désigner des manifestations excessives de l'humeur, et en partic., dep. la fin du
xviies. un état dépressif, la mélancolie ou une morosité maladive (v.
NED).
Spleen est issu directement, ou par l'intermédiaire de l'a. fr.
esplen (fin
xiiies., G.
de Bibbesworth,
Traité, éd. A. Owen, 159), du lat. d'époque impériale
splen, -is empr. au gr. σ
π
λ
η
́
ν « rate » concurremment au lat. class.
lien, -enis désignant cet organe considéré comme le siège des humeurs.