SOUTRAGE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. [1789
soustrage (d'apr.
Rob. 1985)] 1796
soustrage « litière » (
Feuille du cultivateur, 6, 102);
2. 1869
soutrage « produit du nettoiement des plantations de pins des landes, employé comme litière » (
Faré,
Enquête sur les incendies des Landes, p. 41, 156 et 194 ds
Littré Suppl. 1877). Mot gasc.
sostratge (1369,
Arch. hist. Gironde, 10, 151 ds
Levy Prov.), dér. de
soustrá « mettre la litière », lequel représente un type lat. *
substrare, de même sens, formé sur le lat. class.
substratum, supin de
substernere « étendre dessous, mettre (de la paille) sous ».
Cf. aussi le déverbal
soustre subst. masc. « ce que la fourche laisse à terre, avant que ne passe le râteau » (
xiiies.,
Grand Cartulaire de Jumiéges, p. 181, col. 2 ds
Delisle,
Ét. sur la condition de la classe agric. en Normandie, p. 275) que l'on rencontre aussi au sens de « litière » (1
remoit. du
xives., ms. d'Évreux ds
Roques t. 1, p. 81, n
o470; v. aussi les attest. de 1333 et de 1462 ds
Gdf.)
.