SOUS-TENDRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 1626
soustendente géom. subst. fém. (H.
de Meynier,
Paradoxes ... contre les mathématiciens, p. 4);
b) 1856
sous-tendre (
Baudel.,
Hist. extr., p. 190 [trad. l'angl.
to subtend]);
2. a) α) 1836 (
Land.:
Sous-tendre a une chose, y tendre après un autre − presque inusité), également ds l'éd. de 1839;
β) 1845 (
Besch.:
Sous-tendre − Tendre à l'excès), attest. isolées;
b) 1889 philos. « contenir » (
Bergson,
Essai donn. imm., p. 93: ils identifient cette série d'actes indivisibles et
sui generis avec l'espace homogène qui les
sous-tend);
c) 1907 « être à la base de » (
Id.,
Évol. créatr., p. 303: nous cherchons simplement à nous représenter le
plan d'ensemble de chacun de ces mouvements complexes, c'est-à-dire le
dessin immobile qui les
sous-tend);
d) 1909
sous-tendre qqc. à qqc. (
Martin du G.,
loc. cit.). Dér. de
tendre*; préf. de
sous-*; au sens 1,
cf. lat. sc.
subtendere empl. en math. (1264 ds
Latham), lat. tardif
subtendere « tendre en dessous » (terme d'arpentage,
vies., v.
Souter Later Latin). En géom. l'angl.
to subtend est att. en 1570, les subst.
subtent en 1570 et
subtenseen 1614 (v.
NED).
Gdf. donne une attest. du
xiiies. de
soutendre au sens de « soutenir, supporter (une obligation, une responsabilité) » dans le domaine juridique.