SOUILLE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1547
souille « bourbier, marécage » (
Haudent, tr. Ésope, I, 186 ds
Hug.); 1655 « bourbier où le sanglier aime à se vautrer » (
Salnove,
La Venerie royale, p. 298);
2. 1538 « enfoncement qu'un bateau échoué forme dans le sable » (
Etat de payement, publ. par
Jal,
Annales mar. et col., 1842, III, 8 ds
Fr. mod. t. 26, p. 57);
3. 1900 « excavation, fosse creusée sous l'eau » (
Quinette de Rochemont,
loc. cit.); 1948 mar. « puisard » (
Cendrars,
op. cit., p. 176);
4. 1933 « trace laissée dans le sol par un projectile qui a ricoché avant d'éclater » (
Lar. 20e). De l'a. fr.
soil, suil « abîme de l'enfer » (
ca 1175,
Chronique ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 25946),
seul, sueil « bourbier où le sanglier aime à se vautrer » (1376,
Modus et Ratio, éd. G. Tilander, 2, 30; 42, 19), qui représente le lat.
solium « siège, trône », « baignoire, cuve, baquet de cuisine ».