SOUFI, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1511
sophy (
J. Lemaire de Belges, Prologue de l'histoire moderne, du prince Syach Ismail, dit Sophy Arduelin ds
Œuvres, éd. J. Stecher, t. 3, p. 201: Et pource qu'en langue Arabique la laine se nomme Sophy, ceux de ladite secte sont appellez
Sophy); 1600
zofilar [sic, avec la termin. du plur. turc
-lar] (
J. de Villamont, Voy., l. 3, chap. 9, 254a ds
Quem. DDL t. 9: les Saintons, Derniz,
Zofilar); 1654
sophi (
Du Loir, Voyages, p. 145: les devots qu'ils appellent
Sophis); 1694
sofi (
A. Galland, Les paroles remarquables, les bons mots et maximes des Orientaux, p. 111 ds
Nasser Thèse compl., p. 157: les
Sofis); 1751
soufi (
Encyclop. t. 1, p. 752b: les
Soufis Persans);
ca 1902 adj. (
Gde Encyclop. t. 30, p. 314a: voyage soûfî). Empr. à l'ar.ṣūfι
̄ « soufi », propr. « de laine, vêtu de laine », dér. de
ṣūf « laine » parce que les soufis « portaient des vêtements de cette étoffe pour se distinguer du commun des hommes, qui aimaient le faste dans les habits » (d'apr.
Ibn Khaldoun, cité ds
Lammens, pp. 226-227; v. aussi
Silvestre de Sacy ds
Notices et extraits des mss de la bibl. du Roi, t. 12, 1
repart., 1831, p. 290).