SOUFFLEUR, -EUSE, subst.
Étymol. et Hist. A. Subst. masc.
1. a) α) 1261 « celui qui souffle le feu à la cuisine » (
doc. ds
Du Cange, s.v. sufflator);
β) xives. [ms]
soufleur contre le vent « personne qui souffle contre le vent, qui perd son temps à des choses vaines » (
Jakemes, Roman du Castelain de Couci, var. du ms. BN fr. 15098, éd. M. Delbouille, note du v. 30, p. 269);
b) α) fin du
xives. « musicien qui joue des instruments à vent » (
E. Deschamps,
Œuvres, éd. De Queux de Saint-Hilaire, t. 5, p. 128, 9);
β) 1605 [éd.] « personne qui souffle l'orgue » (
N. du Fail, Baliverneries, f
o49 ds
La Curne); 1690
souffleur d'orgue (
Fur.);
c) 1860 verrerie (
Poitevin, Nouv. dict. de la lang. fr., t. 2, p. 779 [avec renvoi à H. Balzac]);
2. 1549 « personne qui est chargée de prévenir les défaillances de mémoire des acteurs en leur soufflant leur rôle » (
Est.);
3. 1651 [éd.]
soufleur « poisson du genre marsouin » (Fr.
Cauche, Relations véritables et curieuses de l'Isle de Madagascar et du Brésil, p. 142;
cf. Rondelet, Hist. entière de poissons, Lyon, Mace Bonhome, p. 356: φ
υ
σ
η
τ
η
́
ρ en Grec, comme si on disoit en François un
souffleur, parce qu'en soufflant ou expirant il jette par son conduit une grande abondance d'eau);
4. 1842 constr. « aide appareilleur, chargé de surveiller le transport et la pose des pierres » (
Ac. Compl.).
B. Subst. fém.
1. 1890 chapell. (
R. Ling. rom. t. 20 (t. 6, 3
esérie), 1881, p. 33);
2. 1964 agric. (
Rob.). Dér. de
souffler*; suff.
-eur2*.