SOUDER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. Souder 1. [fin
xies.
solder « joindre deux pièces (métalliques) » (
Raschi,
Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, n
o958a et b)]
ca 1160 (
Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 4474: bien recuiz et bien
soldez);
ca 1165 (
Troie, éd. L. Constans, 10388: si
soudee la plataine); 1472
fers à soulder (
Jean de Roye,
Journal, éd. B. de Mandrot, t. 1, p. 266); 1676
fer à souder (
Félibien); 1923
lampe à souder (
Quéret,
Industr. gaz, p. 237);
2. a) [fin
xies.
solder « réunir par adhésion, faire adhérer » (
Raschi,
op. cit., n
o958e)]
ca 1202
solder (
Jean Bodel,
Congés, 308 ds
Les Congés d'Arras, éd. P. Ruelle, p. 96: ma char
solder et reprendre);
b) 1842 ling. (
Hugo,
loc. cit.); 1868 (
Sainte-
Beuve,
Nouv. lundis, t. 11, p. 208: on en
a soudé les deux parties [du mot
a parte =
aparté]);
3. ca 1225 fig. « lier étroitement » (
Gautier de Coinci,
Mir [II Ch 9], éd. V. F. Koenig, t. 3, p. 441, 3511: aers a lui [Dieu] est et
sodez [mon cœur]).
B. Soudant 1863
Blanc-soudant (
Mozin-
Peschier Suppl., p. 40); 1872
température du fer soudant (
Littré).
C. Soudé 1872 hippol.
un cheval bien soudé (
ibid.). Du lat.
solidare « rendre solide, consolider, affermir, donner de la consistance », dér. de
solidus (
solide*).