SOUDE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1527
soulde « substance alcaline obtenue en brûlant certaines plantes marines » (
Déclaration, 20 sept. ds
Littré:
soulde à faire verres); 1544
soudre (
Péage de Carcassonne ds
Du Cange, s.v. sodanum: pegue,
soudre [...] ne paie droit de leude); 1640
soute (
Oudin Ital.-Fr.: soda, de la
soute); 1642
soude (
Oudin Fr.-Ital.);
2. 1793
soude du commerce (
Vauquelin ds
Ann. chim., t. 18, p. 76); [1806
soude artificielle « carbonate de sodium obtenu par divers procédés industriels » (s. réf. ds
Rob.)] 1838
soude artificielle (
Brard);
3. 1787
soude caustique (
Guyton de Morveau, Méthode d'une nomencl. chim., Paris, Cruchet, p. 223).
B. 1542 bot.
sode (
Gesner, Catalogus plantarum, f
o16 r
o: De la
sode, salicot); 1578
soulde (
B. de Vigenère, Les Images ou tableaux de platte peinture des deux Philostrate, f
o240 r
o: une herbe appellee
Soulde ou Salicor); 1587
soude (
J. Molinaeus, Historia generalis plantarum d'apr.
Roll. Flore t. 9, p. 165). Empr. à l'ital.
soda « soude » (bot.) (
xive-
xves. d'apr.
A. Steiger et J. J. Hess ds
Vox rom. t. 2 1937, p. 57), et celui-ci à l'ar.
suwwād, même sens (
Id., ibid., pp. 53-76).
Cf. l'a. prov.
solda (1397,
Gabelle d'Avignon, éd. P. Pansier ds
Ann. d'Avignon, 1926, p. 53:
solda per far veyre).