SORNETTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. [
Ca 1420
Bl.-
W.1-5]
ca 1452
sournette « devinette ou autre jeu qu'on joue en société » (
Litt. remiss., ex Reg 181, ch. 163 ds
Du Cange,
s.v. subsannatio); 1458 [ms.]
sornete (
Arnoul Gréban,
Myst. de la Passion, éd. O. Jodogne, 5464);
2. 1465
sournette « propos vide de sens, amusant; plaisanterie » (
La Folie des Gorriers, 413 ds
Rec. gén. de Sotties, éd. E. Picot, t. I, p. 164); fin
xves.
sornettes (
Guillaume Alexis,
Le Blason des Faulses amours, 3 ds
Œuvres poét., éd. A. Piaget et E. Picot, t. I, p. 185). Dimin. du m. fr.
sorne « morgue, hauteur », fin
xives. (
Christine de Pisan,
Chemin de long estude, éd. R. Püschel, 2884), d'où aussi
ca 1470
sornet « raillerie, moquerie » (G.
Chastellain,
Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. IV, p. 132, 12) et
ca 1478 le verbe
sorner « railler » (
Guillaume Coquillart,
Blason des armes et des dames, 382 ds
Œuvres, éd. M.-J. Freeman, p. 264), à rattacher à l'a. prov.
sorn « sombre, obscur »,
ca 1290 (
V. de S. Honorat ds
Rayn.), v.
sournois.