SINOPLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1172-90 hérald. « couleur rouge » (
Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 1823); en a. et m. fr.
b) 1789 minér. « mine de fer calciforme mêlée à de la terre silicieuse, qu'on trouve en Hongrie » (
Valm.);
c) id. « minerai d'or de Hongrie, qui a pour gangue un quartz hématoïde » (
ibid.);
2. ca 1260 hérald. « couleur verte » (
Menestrel de Reims, 126 ds T.-L.). Empr. au lat. d'époque impériale
Sinopis (gr σ
ι
ν
ω
π
ι
́
ς) « terre de Sinope, sorte de terre rouge » du n. de la ville de
Sinope (
Sinope ou
Sinopa), port de Paphlagonie par où cette couleur parvenait en Occident; la termin.
-ople s'explique peut-être par les formes déclinées de
sinopis (
-idis, -idem etc., v.
FEW t. 11, p. 650b); a désigné d'abord la couleur rouge, puis par un changement de sens inexpliqué la couleur verte (peut-être est-ce lié à une intervention des deux couleurs dans un quelconque blason? v.
FEW, loc. cit.).