SEVRER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « séparer, trancher une partie du corps humain » (
Roland, éd. J. Bédier, 1371), en a. et m. fr.;
ca 1150
sevrer mangier ne boire plus gén. « séparer, faire une distinction » (
Le Conte de Floire et Blancheflor, éd. J. L. Leclanche, 193);
ca 1280 pronom.
de toute joie me sevrai (
Adenet Le Roi,
Cleomadés, éd. A. Henry, 9143);
2. ca 1200 « cesser progressivement d'allaiter, d'alimenter en lait, un enfant ou un petit d'animal, pour lui donner une nourriture plus solide » (
Jean Renart,
L'Escoufle, éd. Fr. Sweetser, 1803);
3. 1660 hortic.
sevrer les plantes (
Oudin Esp.-Fr.). D'un lat. pop.
sēperāre, att. à basse époque, lat. class.
sēparāre, v.
séparer; a signifié à l'orig. « séparer »,
supra, le sens spéc. de « sevrer », propre au fr., puisque l'ital.
scev(e)rare et l'a. prov.
sebrar ne le connaissent pas, explique en partie l'empr. de
séparer*.