SENTENCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1155 « maxime, opinion exprimée d'une manière dogmatique » (
Wace, Conception ND, 264 ds T.-L.);
2. a) ca 1175 « jugement de Dieu sur les hommes »
la sentence de mort (
Benoît de Ste-
Maure, Ducs Normandie, 25979,
ibid.);
cf. fin
xiies.
sentence de dampnation (
Li sermon saint Bernard, éd. K. Vollmöller, p. 3, ligne 16);
b) ca 1175 plus gén. « jugement » (
Id., ibid., 2351,
ibid.); en partic.
xiiies. « décision d'une juridiction ecclésiastique qui clôt une procédure contentieuse ou criminelle » (
Arch. des miss. scientif., 2
esérie, t. III, p. 299 ds
Littré);
c) 1283 p. ext. « jugement d'un tribunal quelconque » (
Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 1280);
d) ca 1470 « opinion, avis » (
Georges Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 3, p. 417). Empr. au lat. class.
sententia « sentiment, opinion, avis, vote, suffrage, sens, signification, maxime, pensée exprimée », dér. de
sentire « penser, juger, se rendre compte », v.
sentir.