SEMONCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1050
summunse « exhortation » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 296);
b) 1155
sumunse « invitation (à une fête) » (
Wace,
Brut, 10330 ds T.-L.);
c) 1160-74
semonse « appel du roi ou du seigneur à ses vassaux pour l'accomplissement d'un devoir » (
Id.,
Rou, III, 5035,
ibid.);
d) 1174
somunse « convocation, assignation (surtout pour la comparution en justice) » (
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, 2469,
ibid.);
e) 1544 « avertissement » (
Amadis, V, 56 ds
Hug.);
2. ca 1720 « sommation faite par un navire à un autre de se faire connaître » (
De Valincourt ds
Lar. 19e); 1803
coup de semonce (
Boiste). Fém. subst. de
semons, part. passé de
semondre (
ca 1050,
somondre « exhorter, inviter (à faire quelque chose) »,
Alexis, éd. citée, 509; 1165-70
semondre,
Chrétien de Troyes,
Erec et Enide, éd. M. Roques, 4785), encore de qq. usage à l'inf. au
xviies., issu du lat. pop.
*submonere « avertir secrètement », formé de
sub-, préf. indiquant une action faite à la dérobée et de
monere « avertir ». Pour le traitement du préf. compar.
séjourner*.