RAQUETTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1314 anat.
la rachete de la main « le carpe » (
Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, § 273) − 1561
rascette,
Chiromancie de Patrice Tricasse, p. 4 ds
DG, s.v. rassette. B. 1. a) Mil.
xves.
raquecte « instrument permettant de lancer une balle, un volant » (
Les erreurs du Jugement de la Belle dame sans mercy, éd. A. Piaget, 1026 ds
Romania t. 33, p. 199); 1480
racquette (
Guillaume Coquillart,
Droits nouveaux, éd. M. J. Freeman, 577, p. 157);
b) 1887 p. méton. « joueur de tennis » (
R. des Sports, 28 mai ds
Petiot 1982: citons parmi les fortes
raquettes);
2. 1557 p. anal. de forme « large semelle que l'on utilise pour marcher dans la neige » (A.
Thevet,
Les Singularitez de la France Antarctique, p. 403 ds
Arv., p. 427: [Les Canadiens] usent d'une maniere de
raquettes); 1612 (M.
Lescarbot,
Hist. de la Nouvelle France, éd. E. Tross, t. 3, p. 778,
ibid.: des
raquettes trois fois aussi grandes que les nôtres);
3. 1703 bot. (
Mém. de Trévoux, sept., 1675 [communication de Du Quesnot, de Saint-Domingue, à C. Plumier] ds
Fonds Barbier: les Français de l'Amerique l'appellent [le nopal]
raquette);
4. 1788 « piège à détente pour prendre les oiseaux » (
Encyclop. méthod. Mécan. t. 5, p. 377b);
5. 1803 « sorte de scie » (
Boiste). Empr. à l'ar.
rāḥa « paume » par l'intermédiaire du lat. médiév. des textes méd.:
rasceta manus « le carpe » (
xies.,
Constantinus Africanus ds
FEW t. 19, p. 144b),
rasca « le tarse » (
xies.,
Id. ds
Nov. gloss., s.v. navicula);
raseta « le carpe » (fin
xiiies.,
Matthaeus Silvaticus ds
Du Cange). Selon
Devic, les formes
rascette, rasquette (
cf. Gdf.,
s.v. rachete), issues de l'ar.
rāḥa, auraient subi l'infl. d'un autre mot ar.,
rusġ
(
rasġ
?) « carpe; tarse ».