POUVOIR1, verbe trans.
Étymol. et Hist.1. 842 régissant un verbe à l'inf. «avoir la force, la possibilité de» (
Serments de Strasbourg ds
Henry Chrestomathie, p.1);
2. 2
emoitié
xes. avec valeur d'auxil., en sous-entendant le verbe exprimé dans l'autre partie de la phrase (
St Léger, éd. J. Linskill, 40);
3. fin
xes. au subj. pour exprimer un souhait (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 513, 515);
4. ca 1050 avec verbe à l'inf. «avoir la possibilité, l'occasion de» (
Alexis, éd. Chr. Storey, 546: ki ad pechét s'en
pot recorder);
5. ca 1050 «avoir sujet, avoir motif de» (
ibid., 478: E! gentils hom, cum dolente
puis estra!);
6. ca 1150 avec adv. (
Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1007;
al miels que il unques
poeient), s'employait fréq. en a. fr. avec un adv., en partic. pour remplacer un verbe de mouvement (v. T.-L.), empl. subsistant dans les loc. adv.:
n'en pouvoir mais «être à bout de forces» (dep.
ca 1160,
Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 4390: qui
mes ne puet),
on ne peut mieux (dep.
ca 1485,
Mystère du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 45436) ou adj.
on ne peut plus + adj. (1768,
Diderot, Salon de 1767, pp.87-88);
7. ca 1160 impers. (
Enéas, 1064: molt me torne a grant contraire Que morz ne soi,
se il puet faire), v. aussi
peut-être. Du lat. pop. *
potere, réfection du lat. class.
posse d'apr. les formes à rad. en
pot-:
potest, potui, potens.