NOURRISSON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 «éducation»
norreçon fém. (
Benoît de Ste-
Maure, Troie, 29787 ds T.-L.);
2. fin
xiies. «nourriture»
nuirceon id. (
S. Bernard, Li Sermon, éd. W. Foerster, p.172, 25); 1387 «fait d'allaiter un enfant»
nourrisson id. (
Lettre de rémission ds
Du Cange, s.v. nutritium);
3. 1538 «enfant allaité par une femme» masc. (
Est.); p. ext. 1588 «animal tirant sa nourriture de» (
P. Belon, Les Observations de plusieurs singularitez, 231 d'apr.
FEW t.7, p.253a);
4.fig. 1550 «élève, disciple de»
nourriçons (
Ronsard, Odes, I, 9, 206, éd. P. Laumonier, I, p.120); 1559
des Muses nourrisson (
Id., Chant Pastoral à Madame Marguerite, 301,
ibid., 9, p.191). Du lat. tardif
nutritionem, acc. de
nutritio «nourriture» (dér. du lat.
nutritum, supin de
nutrire «nourrir») avec infl. de
nourrice* pour la consonne sourde
ç à la place de la sonore
s, plus tard, pour le passage de la voyelle
e à
i. L'évolution sém. est parallèle à celle de
nourriture*.